31 janvier, 2012

26 janvier, 2012

Hercule


Connaissez-vous son histoire?
"Sur la façade de la maison où le Tintoret passa les vingt dernières années de sa vie (il mourut en 1594), on distingue un haut-relief d'origine probablement romaine où Hercule est représenté nu avec sa massue à la main. Il est curieux que l'on ait choisi précisément ce personnage mythologique pour décorer la maison de l'artiste: symbole de la force virile, peut-être évoque-t-il l'origine du sobriquet de la famille (Robusti), mais une légende en fournit une autre raison.

Jadis, l'usage voulait que les enfants reçoivent chaque matin l'hostie pendant dix jours après leur première communion. Un jour où Marietta – la fille aînée de Tintoret – se rendit à la messe à l'église de la Madonna dell'Orto, une vieille dame l'aborda et la convainquit de récupérer toutes les hosties de la communion: en échange, elle lui promettait d'être pareille à la Sainte Vierge. La petite fille accepta: tous les matins, elle reçut l'hostie sur la langue, mais au lieu de l'avaler, elle la faisait glisser furtivement dans sa chemisette et, une fois chez elle, la cachait dans une boîte au fond du jardin, près de l'abreuvoir des animaux. Au bout de quelques jours, les bêtes commencèrent à se comporter bizarrement: elles s'agenouillèrent devant l'abreuvoir et personne ne parvenaient plus à les relever.
Marietta, effrayée par le curieux phénomène, avoua tout à son père. Le peintre, qui connaissait certaines pratiques de la magie n'ignorait pas que les vieilles sorcières exerçaient souvent leur emprise sur des âmes pures et naïves en recourant à ce genre de stratagème. L'après-midi, il entra dans subrepticement dans l'église et posa les hosties sur l'autel, comme si elles avaient été oubliées. Il se procura un robuste bâton et rentra chez lui. Quand arriva le dixième jour, il dit à sa fille de se pencher à la fenêtre pour inviter la vieille femme à monter.

À peine la femme franchit-elle le seuil de la porte qu'elle fut rouée de coups. Après un moment de surprise, la sorcière se transforma subitement en un chat qui se mit à grimper aux murs à la recherche d'une issue. Quand la bête se rendit compte qu'elle était piégée, elle poussa un cri atroce et, enveloppée dans un nuage de fumée, se jeta contre un mur et le traversa. C'est le trou que le chat laissa dans ce mur que le Tintoret recouvrit avec le relief sculpté d'Hercule à la massue, en guise d'avertissement, pour garder la maison. Quand à la sorcière, on n'entendit plus jamais parler d'elle."

Réf: Venise insolite et secrète, p.221. Cette légende est aussi racontée dans le livre d'Alberto Toso Fei, Leggende veneziane e storie di fantasmi, p.50-51.



25 janvier, 2012

Vue sur cour

D'une fenêtre du palazzo Grimani. 
Une petite cour intérieure typique.

23 janvier, 2012

À la renverse


Drôle de point de vue sur le campanile des Greci...
Je vous souhaite un bon début de semaine!

21 janvier, 2012

Pourquoi Venise?



Cette semaine sur France-Culture dans le cadre de l'émission Les Nouveaux Chemins de la Connaissance:

Pourquoi Venise ? Pourquoi cette ville en particulier attire-t-elle les penseurs et les poètes? Cette semaine, les Nouveaux chemins de la connaissance se posent cette question et vous proposent les réponses de quatre amoureux de Venise.

Pour ouvrir la semaine, Adèle Van Reeth reçoit Catherine Douzou à propos de Venises de Paul Morand.

 Il y aura quatre entretiens. À suivre!

17 janvier, 2012

Bruto Pomodoro



Une autre des expos qu'on pouvait voir durant la Biennale au palazzo Zenobio.





Sur l'artiste:
"Bruto Pomodoro (1961, Milan). Il vit et travaille à Milan et à Pietrasanta. Il est licencié de la faculté de biologie et il quitte le dessin scientifique pour se vouer principalement à la peinture. Sa recherche artistique, rigoureusement abstraite, explore les aspects les plus secrets du monde vivant – de la génétique à l’embryologie, de l’évolution aux rapports physiques régissant les lois de l’univers – moyennant un langage personnel et symbolique qui est basé sur l’étude soignée des relations chromatiques et compositionnelles. Parmi ses cycles picturaux, signalons – en ordre chronologique – les « Contemplazioni », les « Elogi del Quadrato », les « Codici Algenici » et les « Disgiunti », les derniers voulant interpréter la décomposition de la forme dans des figures archétypes en fonction des lois de la thermodynamique. Outre sa riche production graphique, Bruto récemment a déployé ses Archetipi caractéristiques sur un plan tridimensionnel, utilisant des cartons mis en forme et les moyens de la sculpture traditionnelle. Depuis 1994 ses œuvres sont présentées dans de nombreuses expositions personnelles, publiques et privées, en Italie et à l’étranger."
réf: http://www.omeoart.org/fra/template/bioartb27c.html?id=69


Site de l'artiste: http://www.brutopomodoro.it/

15 janvier, 2012

Félins vénitiens







En faisant le tour des podcasts ce matin, je vous en signale un:

Le Matin des musiciens 

Monteverdi 1590, premiers murmures, par Les Arts Florissants sous la direction de Paul Agnew 
Ce matin, je reçois Les Arts Florissants dirigés par Paul Agnew. Ils viennent chanter, ils viennent parler et nous dévoiler tous les secrets du jeune homme de vingt ans qui compose ses premiers madrigaux autour de 1590. Son nom : Claudio Monteverdi. Avant de devenir le maître que l'on connaît, Monteverdi a travaillé à l'élaboration d'un langage personnel cherchant à se distinguer de ses contemporains comme Marenzio ou Giaches de Wert. Tout l’enjeu du madrigal réside dans le fait que la forme musicale n’est plus imposée par les notes, par l’architecture des harmonies, mais que la forme doit désormais épouser le texte lui-même. Ces textes, nous les devons aux plus grands poètes tels Le Tasse, Pétrarque ou Guarini. Avec ses sonorités, ses images, ses passions, cette "peinture par l’oreille" qu’est le madrigal constitue un des répertoires les plus sensibles jamais imaginés par l’esprit occidental. C’est cette recherche d’union parfaite entre texte et musique qu’explore le jeune Monteverdi, les deux pieds dans la Renaissance mais les oreilles tendues vers le XVIIème siècle. Au travers de quelques extraits du Ier et du IIème Livres de madrigaux interprétés spécialement pour nous par Les Arts Florissants, nous verrons en quoi le madrigal incarne pleinement cette révolution des sentiments portée par un jeune homme de vingt ans.

Les Arts Florissants Maud Gnidzaz et Hannah Morrison, sopranos Marie Gautrot, contralto Sean Clayton, ténor Callum Thorpe, basse Paul Agnew, direction


Bonne semaine!

10 janvier, 2012

L'abandon (la suite)



Vous vous demandez peut-être où j'ai bien pu rencontrer ce fauteuil abandonné? Lors de mon dernier séjour, j'ai enfin eu la chance de trouver ouverte une grille menant à un jardin. Il s'agit de celle de la Ca' Tron. Chaque fois que j'y avais été, je l'avais trouvée invariablement fermée. Et bien, cette fois était la bonne. Tristesse cependant en constatant le triste état de l'endroit qui semble plutôt mal entretenu. Le fauteuil était là, au milieu de nulle part, perdu dans le jardin. Comment était-il arrivé là, je ne sais pas?




08 janvier, 2012

Merci


Un grand merci à Pétales de fées pour se sympathique prix et pour les belles découvertes qu'elle nous propose sur son magnifique blog. Comme le veut la règle, c'est maintenant à mon tour de faire suivre cette récompense à cinq blogs que je suis régulièrement et que je vous invite à découvrir si ce n'est déjà fait:


Les règles sont toujours les mêmes: 1- Recopier le logo sur son blog, 2- Citer la personne qui décerne l'award, 3- Prévenir les 5 personnes nommées.


06 janvier, 2012

Casanova, la passion de la liberté




En ce moment à la BNF à Paris, vous pouvez voir cette très belle exposition jusqu'au 19 février. Découverte de ce superbe manuscrit des Mémoires de Casanova acquis en 2010 par la BNF. L'occasion de découvrir un personnage fascinant.






















Pour en savoir plus: http://expositions.bnf.fr/casanova/